Faisons un marché
Quand tu sens que saigne ta blessure
quand tu sens que ta voix sanglote
compte sur moi
(d'une chanson de Carlos Puebla)
Compagne
vous savez
que vous pouvez compter
sur moi
pas jusqu'à deux
ou jusqu'à dix
mais compter
sur moi
si quelque fois
vous remarquez
que je vous regarde dans les yeux
et vous reconnaissez dans les miens
une veine d'amour
n'alertez pas vos fusils
ne pensez pas quel délire
en dépit de la veine
ou peut-être parce qu'elle existe
vous pouvez compter
sur moi
si d'autres fois
vous me rencontrez
désagréable sans motif
ne pensez pas quelle paresse
également vous pouvez compter
sur moi
mais faisons un marché
j'aimerais compter
sur vous
Il est si beau
de savoir que vous existez
on se sent vivant
et quand je dis cela
je veux dire compter
que ce soit jusqu’à deux
que ce soit jusqu’à cinq
non pour que immédiatement vous accouriez
empressée à mon aide
mais pour savoir
de source sure
que vous savez que vous pouvez
compter sur moi.
El amor, las mujeres y la vida, Mario Benedetti, traduit par Jean McComber 2010
Merci pour la traduction et l'interet clairement donne a Benedetti ainsi qu'a la poesie/litterature de langue espagnole en general. Je n'etais pas certaine de certains passages de ce poeme, c'est donc un plaisir de pouvoir le lire dans une version francaise. Vais maintenant faire un tour sur les autres entrees de ce blog, certainement y ferai-je d'autres decouvertes. Bonne continuation.
RépondreEffacerComme personne bilingue fan de Benedetti je me permets de vous offrir une autre version plus proche de l'esprit du poème du dernier paragraphe :
RépondreEffacerIl est si beau
de savoir que vous existez
on se sent vivant
et quand je dis cela
je veux dire compter
que ce soit jusqu’à deux
que ce soit jusqu’à cinq
non pour que immédiatement vous accouriez
empressée à mon aide
mais pour savoir
de source sure
que vous savez que vous pouvez
compter sur moi.
Vous avez raison. J'ai modifié la traduction en utilisant votre apport. merci.
RépondreEffacer